"La
balade à l'Oeil"
REdéCOUVRANCE
réalisée par Karine Guillon
M usiques : Toch, "Recouvrance"
& Manu Lann Huel, "Brest la blanche"
REdéCOUVRANCE ~~~ Laissez
vous guider
pour une promenade spatio-temporelle
dans le quartier de Recouvrance,
Une balade à l'Oeil
vers des lieux empreints d’histoire,
pas des musées, des lieux vivants,
hors du temps…
Depuis
le Pont de Recouvrance,
qui commémore son demi-siècle le 17 juillet 2004,
En longeant les murs de l’Arsenal à Tribord,
un itinéraire passionnant vous attend…
Des escales, des surprises, gérez le temps à votre guise !
Par
la droite, passant le pont, par la rue Borda ou celle du quartier maître
Bondon,
remontez Jean Bart jusqu’au coin du jardin,
puis la rue de Pontaniou
et vous n’êtes plus très loin.
A la croisée des chemins, trône la Prison déserte
C’est à votre choix,
tout droit jusqu’à la grand’ porte close du Carpon,
retournez sur vos pas et mirer donc en bas,
Oui là, en face, tout en bas, dans le trou,
les escaliers de la Madeleine mènent
dans la rue Saint Malo,
ou bien par Pierre Ozanne, jusqu’aux petits escaliers
Laissez vous portez dans la descente,
et Vous y êtes !
-
« Rue Saint Malo, elle s’appelle… ! »
Elle est toujours là comme au XVIIIème
bien qu’elle ait perdu son statut d’artère principale
menant des remparts disparus sous Quéliverzan
à la rivière Penfeld, par son arche final,
de nos jours muré ;
Cloîtrée derrière ses hauts murs,
qui transpirent encore de la sueur des bagnards, des forçats,
on pressent le poids de l’enfermement carcéral derrière
les barreaux de Pontaniou,
le souffle et les murmures des « filles de petite vertu et
de mauvaise vie »
incarcérées au Refuge Royal de l’enclos de la Madeleine
au XVIIIème siècle…
Son
histoire est tumultueuse et d’ailleurs rien n’est fini,
elle vit…, elle perdure dans l’aventure
« Vivre la Rue » !
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Au
XVIIIème siécle,
à l'emplacement même de
la cour de la Madeleine, se dressait le
REFUGE ROYAL, lieu d'enfermement pour"filles de petites vertus et de mauvaises vies",
folles, handicapées, orphelines, libre penseuses,
et lieu de pension pour veuves d'officiers ou femmes mises au
secrêt par leur marin de mari pendant leur absence.
Plan aquarelle de Daniel Larvor
cet
établissement était tenu par les soeurs
Saint Thomas de Villeneuve.
Les nouvelles pénitentes y étaient marquées
au fer rouge de la fleur de Lys, emblême royal et travaillaient
à l'entretien du linge et à la manufacture de
toiles à voiles pour la Marine Royale en pleine essor
à Brest et Recouvrance.
Elles étaient le plus souvent détenues à
perpétuité, et enterrées dans le cimetière
( en bas à gauche sur le plan).
Parmi celles qui y sont mortes, Jaquette Pasquet, Marie
La Rose, Marie-Jeanne Grebsou, Marguerite Provost, Marie Léa,
... et Anne Baulieu, connue pour s'être travestie
en homme pour s'embarquer sur les navires de la Royale assez
d'années pour passer du grade de moussaillon à
celui de second maître canonnier, par amour d'un capitaine
et enfermée là à la découverte de
la supercherie par jugement royal.
Un
jour de février 1782, on y conduisit "La
Belle Tamisier" pour désobéissance
à son beau-père Vincent la Tulipe, tambour
major de la Ville, Elle déclara haut et fort
en y entrant : "Ici, je vais faire mon carnaval
!". Ce qu'elle fit, le 10 février 1782,
jour des cendres, et des gras, en y mettant le feu, soulevant
ces compagnes d'infortune qui chantaient à tue-tête
"Port Mahon, ils l'ont pris, ...". 31
femmes périrent dans l'incendie dont 4 religieuses. On
ignore encore ce qu'il advînt de la Belle Tamisier. Quoiqu'il
en soit, le Refuge Royal ne fût pas reconstruit, et 7
ans plus tard, 1789, la royauté est déchue pour
laisser place à la République
PLAN
du REFUGE ROYAL
par Choquet de Lindu en 1736
Plan
du Refuge Royal 1736 dans "la rue appelée de Saint
Malo"
Elévation
de la façade de cet énorme bâtiment ( à
l'emplacement du grand mur de la rue St Malo actuelle )
avec la chapelle à gauche et la salle de travail et les
dortoirs pour les pénitentes à droite
Elévation
de l'aile centrale et coupes vue de la cour des pensionnaires
Elévations
de l'aile centrale et coupes vue de la cour des pénitentes
La cour de la Madeleine (Emplacement
du Refuge Royal) et la prison de Pontaniou-Photo LA MALOÏNE 2008
La
Rue Saint Malo a aujourd'hui presque la même allure que sur le
PLAN RELIEF de BREST, maquette géante réalisée
en 1809-1811 par les modeleurs Pivot et Barby, d'après les relevés
topographiques des Boitard père et fils en 1805-1806, commandée
par Napoléon 1er.
On
distingue en bas à gauche la prison désaffectée
de Pontaniou (construite en 1805-1810) et inoccupée depuis 1988,
le bâtiment aux lions (1810-13) devant la cour vide de la Madeleine
et la rue Saint Malo.
Entourée de verdure, elle était l'importante voie carossée
descendant sur l'un des deux seuls chantiers navals de Brest et Recouvrance
à l'époque, celui de l'anse de Pontaniou, transformée
en formes de radoub entre 1751 et 1757 par l'ingénieur-architecte
et directeur des travaux du Port Choquet de Lindu, sur la rive droite
de la Penfeld
C'était là, et dans les chantiers de l'anse du Toulan
sur la rive gauche (Porte Trouville de l'arsenal actuellement) que la
Flotte Royal et par la même la ville de BREST, a pris son essor
en construisant des centaines de navires au XVIIIème. Les compétences
à la construction et au développement du plus grand port
de Bretagne affluaient de partout et il se pourrait que la rue tienne
son nom des charpentiers marine de Saint Malo qui s'y seraient installés.
Jean-François
TARTU
Né
Rue Saint Malo à Recouvrance près de Brest le
11 octobre 1751, il navigua d'abord à la pêche
avec son père et entra dans la marine royale comme matelot
en 1766. Parvenu au grade de maître canonnier, il embarqua
en 1778 sur la frégate la Fortunée avec laquelle
il combattit à Ouessant dans l'escadre de d'Orvilliers
(27 juillet), croisa en Manche puis passa aux Antilles avec
la division commandée par La Motte-Picquet. Il prit part
à l'occupation des Grenadines et à l'attaque manquée
contre Savannah avant d'être pris le 22 décembre
1779 lors d'un combat contre quatre vaisseaux anglais.
Rapidement
échangé, il embarqua sur le Sphinx dans l'escadre
de Guichen et fut blessé au combat du 17 avril 1780 devant
la Dominique. Passé sur le Vaillant dans l'escadre de
De Grasse, il combattit en septembre 1781 à la Chesapeake
puis sur le César aux Saintes et fut fait prisonnier
après l'explosion de ce vaisseau. Employé à
la fonderie de canons d'Indret près de Nantes en 1783,
Tartu fut promu sous-lieutenant de vaisseau en 1786 et nommé
en octobre 1787 contrôleur de la fonderie.
Premier
député suppléant de la Loire-inférieure
à la Convention, capitaine de vaisseau en janvier 1793,
il prit en mars suivant à Rochefort le commandement de
la frégate l'Uranie avec laquelle il croisa dans le golfe
de Gascogne, fit cinq prises et engagea le 24 octobre 1793 un
vif combat contre la frégate anglaise Thames. Tartu perdit
une jambe emportée par un boulet et mourut quelques heures
plus tard. La Thames, très avariée, fut prise
le lendemain.
Les
bâtiments ayant porté le nom de Tartu
Trois
bâtiments de la Marine ont porté le nom de Jean-François
Tartu :
Une
frégate (1788-1797) ex Uranie, construite à Lorient
en 1788. Elle fut rebaptisée Tartu en 1793 et fut prise
le 5 janvier 1797 par le HMS Polyphemus en mer d'Irlande. Elle
pris le nom de HMS Uranie.
(Caractéristiques : 40 canons)
Un
contre-torpilleur type Aigle/Vauquelin (1931-1942) mis sur cale
en septembre 1930 à Nantes, lancé le 7 décembre
1931, admis au service actif en décembre 1932. Il termina
sa vie tragiquement lors du sabordage de la flotte à
Toulon le 27 novembre 1942.
A voir : Souvenirs de guerre un site sur l'histoire du Tartu
du 4 janvier 1940 au 16 juin 1940 par Pierre Pouliquen
(Caractéristiques : 2450 Tx ; 64000 CV ; 129m x 12m ;
5 canons de 138mm + 4 canons de 37mm + 6 tubes lance-torpilles)
Un
escorteur d'escadre (1958-1992) Mis sur cale à Nantes
en novembre 1954 aux Ateliers et Chantiers de Bretagne, il a
été admis au service actif le 5 février
1958 et désarmé en décembre 1979.
Recouvrance
et Brest autour de la Penfeld au XIXème
~~~
Bien plus tard ... au XXème siècle...
***
Le
bas de rue pavée, encaissé entre les hauts murs de la
cour de la Madeleine et la levée de Pontaniou, dont les bâtisses
ont été progressivement vidées de ces habitants
de 1960 à 1987, était voué à une démolition
programmée quand l'association VIVRE LA RUE, fondée en
juillet 1989, expulsée de son local du 29 rue Sébastopol
acquis par la Ville de Brest pour la démolition de tout un pâté
de maison, y obtient, en novembre 1990, son relogement avec l'accord
provisoire de la Communauté Urbaine et de la Ville propriétaires
par droit de préemption sans leur ôter l'idée de
la laisser se dégrader inexorablement avant de la détruire
!
Un
travail titanesque, pour la mise en valeur et la sauvegarde des lieux,
attendait VIVRE LA RUE qui invite les visiteurs émerveillés
à la découvrir depuis 1990 !
" Il faut se rendre rue
St Malo à Recouvrance. Juste pour le plaisir de se retrouver
dans ce village urbain qui se situe sur la carte de la fantaisie, exactement
aux antipodes de l’ordinaire. Le lieu est magique, les gens aussi.
" Le télégramme de
Brest (08 07 2001)
Promenez
vous sur les photos !
23
rue Saint Malo (estimation 1700) et les 94 mètres de rue pavée
en 2002 et 2005 (photo survolée)
"Au coeur d’un
des quartiers les plus populaires de Brest, enclavée au fond
d'un vallon encaissé et coincée entre les murs de
l'arsenal militaire, la rue St-Malo et son architecture ‘pauvre’
du XVIIIème siècle ont étonnamment survécu
aux bombardements de la seconde guerre mondiale qui anéantirent
la ville entière. Depuis toujours lieu de relégation
où coulaient les eaux usées du quartier à même
les pavés (refuge Royal pour les « filles de mauvaise
vie » au XVIIIème siècle, puis dispensaire,
maison de retraite et de correction, lieu interlope pour marins
alcoolisés cherchant de la compagnie, elle jouxte de plus
la prison de Pontaniou désaffectée en 1989), elle
a été encore davantage délaissée après
la guerre, n'accueillant plus que les moins fortunés du quartier
le moins fortuné de Brest. Ses dernières maisons sont
progressivement abandonnées avant d'être démembrées,
transformées en décharges, occupées par des
groupuscules néonazis et toutes sortes d’autres activités
plutôt louches... En 1989 s'y installe l'association Vivre
la Rue , elle-même tout juste délogée de son
repaire précédent voué à la démolition
par un projet immobilier. Jusqu'à aujourd’hui, les
membres de l'association n'auront de cesse de chercher activement
à conquérir leur légitimité sur les
lieux, et surtout à les faire connaître à la
population et à les faire (re-)vivre par un ‘événementiel
régulier’, évitant à de nombreuses reprises
et de justesse la démolition planifiée de cette ‘verrue’
devenue progressivement symbole. "
Gaël Augustin,
soutenance de diplôme d'architecte
"Mémoire
d'une rue...paroles d'habitants"1 Mireille
CANN - Rue St Malo - Brest Recouvrance par
Maryline Page, Mathilde Gil, Karine Guillon
"Mémoire
d'une rue...paroles d'habitants"2
Mado CADEC, 80 ans de mémoire Rue St Malo
par Maryline
Page, Mathilde Gil
Le
bas de rue en 1992 - Par gros temps, la rue se transforme
en torrent
Toute
la rue a été repavée en 1997 après la pose
de grosses buses d'évacuation des eaux usées du quartier
pour cause de débordements par temps de grosse pluviométrie.
Les vestiges d'un acqueduc mérovingien sous le pavage ont disparus
dans cette intervention de voirie.
Le
bas de rue en 2006 - Le caniveau central est bien moins
profond qu'autrefois
Les
maisons 15, 17 et 19 et 21 en 1987 (photo Jean Moreau)
Les deux dernières bâtisses, encore intactes à l'époque,
se sont vues dépouillées de leur toîture en 1989
puis un chantier d'insertion du "Service d'Aide au Travail Occasionnel"
organisé par la ville en 1993-1994, a éxécuté
des travaux de sécurité et de démolition partielle
de constructions (arrêté du maire de Brest du 8 octobre
1993)
Vers
le milieu de rue, le 17 rue Saint Malo fût reconstruit en 1935
et le 15 (actuellement salle d'exposition en duplex dite la Maison Bleue)
en 1925 Photos VIVRE LA RUE 2005 en haut, et 2008, après piquage
des enduits, en bas
17
rue Saint Malo
siège des associations VIVRE LA RUE & LA MALOÏNE
19
rue Saint Malodit
"la grande caserne" et 21
mise en ruines en 1994 par un chantier d'insertion SATO, lancé
par la Ville.
Cette manoeuvre d'expulsion expéditive de l'association, préservatrice
et gardienne de la ruelle, échoue une fois de plus, mais un
pan de l'Histoire de la Rue Saint Malo s'est écroulé
!
Malgré vents et marées, ou plutôt volonté
destructrice humaine, le projet de petit théâtre de VIVRE
LA RUE en ce lieu demeure !
19
rue Saint Malo
25
rue Saint Malo 1750
rare demeure préservée du VXIIIème à Brest
et Recouvrance
Le
bas de la rue
1
rue Saint Malo (photos Jean Moreau en 1987 et photos VIVRE LA RUE
1992), ancienne cordonnerie,
dépouillée de son zinc vers 1989, recouverte par VIVRE
LA RUE en 1991, ré-occuper par la compagnie FALTAZI,
avant sa démolition prétextée pour passage de tuyaux
d'évacuation des eaux pluviales de la rue du Carpon en contre-haut
en 1998
~~~~
Les
photos 2007 de VIVRE LA RUE avant travaux de mise en sécurité
(gros oeuvre maçonnerie)
préconisé par VIVRE LA RUE et son partenaire ARCHI-BIO
qui élaborent depuis 2002 un urgent et indispensable projet de
sauvegarde et de rénovation en éco-construction des bâtisses.
Le
pignon du 3 s'est effondrée en mars 2003, à 3h30, la nuit
de la déclaration de guerre des Etats-Unis à l'Irak et
d'autres pignons menacent depuis que le n°1 a été
détruit, que les charpentes et enduits ont été
enlevées par le chantier SATO de 1993
La
municipalité accepte enfin, en 2007, de collaborer financièrement
à cette mise en sécurité positive.
L'archarnement de VIVRE LA RUE pour faire reconnaître l'intéret
de ce lieu unique, témoin de la vieille bourgade du Carpon en
Recouvrance, et faire re-vivre la rue semble à présent
apprécié et des milliers de personnes de tous âges
s'y pressent chaque année en simples visiteurs ou pendant les
nombreuses manifestations artistiques organisées par VIVRE LA
RUE
Porte
mise à jour par VIVRE LA RUE
et escaliers du 13 construits pendant le chantier SATO 1994
Le
11 et le 13
La
venelle parallèle a un niveau au-dessus de la rue - Vue par la
fenêtre de la Maison Bleue
La
fontaine de la Rue Saint Malo
Les
escaliers de la Madeleine (XVIIIème siècle) au bout de la
rue Saint Malo
qui n'est pas une impasse pour les piétons
et qui ainsi est préservée de la circulation automobile
!
Ces marches mènent du bout de la Rue Saint Malo à la porte
du Carpon et au plateau des Capucins
à 1 kilomètre du Pont de Recouvrance en longeant les murs
de l'arsenal.
Photo Jean Moreau 1987
La
prison de Pontaniou, XIXème, désaffectée en 1988
pour insalubrité
Les escaliers de la Madeleine qui mène toujours à l'angle
de la rue du Carpon et de Pontaniou
et le vestige d'un mur du 1 rue St Malo détruit, hélas,
pour un tuyau rouge d'assainissement depuis 1998.
...
Photos
Karine Guillon, Mireille Cann, Jean Moreau
prises avant les grands travaux de maçonnerie pour consolider les
bâtisses en danger
qui ont eu lieu de juin 2007 à février 2008.
~~~
2002
Projet de Bio-quartier rue Saint-Malo Vidéo
Sell'ta 2002
Du
7 au 12 juillet 2008, une couverture légère translucide
est posée pour remplacer le toît disparu
du
n°7 de la Rue et recréé un nouvel espace couvert lumineux,
à l'usage des activités de l'association VIVRE LA RUE,
idéal pour les plantes, les expositions, la lecture d'histoire
et de contes
Ce
chantier a été financé par les MAKAKS MEKANIK et
les FAUSSES NOTES, associations musicales révolues, et réalisé
conjointement par des étudiants et diplômé(e)s de
l'école ARCHI-NANTES et des membres de l'asso VIVRE LA RUE à
l'initiative de Gaël Augustin, architecte diplômé
issu d'Archi-Nantes
Beau boulot !
~~~
OUEST
FRANCE - brestmaville.com jeudi 20 août 2009
Des ascenseurs pour la rue Saint-Malo
Amélie Créac'h a présenté son projet à
l'occasion des 20 ans de l'association « Vivre la rue ».
C'est l'idée d'une jeune architecte, Amélie Créac'h,
qui a développé un projet urbain pour le quartier de
Pontaniou. Trois questions à... Amélie
Créac'h, auteur du projet urbain « Pontaniou, entre murs
et eau ».
Pourquoi vous êtes vous intéressée
à ce lieu ?
Je suis originaire de la région brestoise.
Pour mon projet de fin d'études, à l'école d'architecture
de Strasbourg, je me suis intéressée à l'opération
de renouvellement urbain du quartier de Recouvrance. C'est comme ça
que j'ai découvert la rue Saint-Malo. La mairie a deux grands
projets : le plateau des Capucins et le tram. Mais aucun n'intègre
cette zone spécifique qu'est Pontaniou. C'est un endroit enclavé,
avec d'importants dénivelés qui le séparent des
autres quartiers. On ne traverse pas Pontaniou, on le contourne. C'est
dommage. Il faut placer la rue Saint-Malo au coeur des réflexions
sur la ville.
Concrètement, quelles idées
proposez-vous ?
Je propose d'intégrer le quartier dans
un circuit touristique comprenant la tour Tanguy, les Capucins...
C'est l'occasion de redécouvrir les seuls vestiges de la ville.
Pour connecter le terrain de la Madeleine à ce circuit, j'ai
imaginé l'installation d'ascenseurs urbains. Le bâtiment
aux Lions pourrait quant à lui contenir un musée de
l'arsenal et une annexe de l'office de tourisme.
Peut-il devenir une réalité
?
Je l'ai présenté à des
élus de la ville. Ils sont très intéressés.
Du côté de la Marine, le secrétaire de la commission
du patrimoine, Hervé Bédri, s'est également montré
plutôt favorable. Les architectes du projet des Capucins et
de l'opération de renouvellement urbain de Recouvrance m'ont
invitée à participer à leurs réunions
de travail. Mais il reste des problèmes, comme les questions
foncières que je n'ai pas intégrées. Le terrain
de la Madeleine et le bâtiment aux Lions appartiennent à
la Marine. Ils constituent en outre la frontière entre la ville
et l'arsenal. Même en cas d'accord, les procédures peuvent
être très longues.
Propos recueillis parYvane JACOB. Ouest-France
~~~
Chantiers
2012
-
MAI 2012-
Le Collectif Etc est une association d’architectes et de
graphistes travaillant sur la question de la fabrique citoyenne de la
ville. Le Détour de France est un voyage d’un an à
vélo, commencé à Strasbourg il y a quelques semaines,
et qui à pour double objectifs de partir à la rencontre
des acteurs travaillant sur l’implication des habitants dans l’amélioration
de leur environnement ainsi que de réaliser des projets participatifs
au cours de leurs étapes.
Une
réalisation citoyenne du projet par le
collectif ETC et VIVRE LA RUE
avec le soutien de la Ville de Brest
La
salle UN:UN devient un nouveau lieu de diffusion culturelle pour la
rue Saint Malo et la Ville de Brest. La scène permet des représentations
théâtrales. La passerelle accueille le public désirant
voir le spectacle à 3 mètres de haut. Le balcon quant
à lui laisse aux acteurs et musiciens la possibilité de
s’exprimer en contact direct avec lespassants de la rue. Les débats
publics et le cinéma en extérieur trouvent aussi leur
place avec l’écran de projection (http://www.collectifetc.com/la-salle-unun/)
.
Une partie du public des "P'tites Lessives",
manifestations culturelles organisées par l'association VIVRE
LA RUE au lavoir de la rue St Malo a investi les lieux, dimanche 27
mai, dans l'heure même de la fin de chantier pour une inauguration
joyeusement animée par
la BREIZH ACADEMY CIRKUS !
-
JUIN 2012-
Chantier
FRANCO-QUEBECOIS
un partenariat entre le BIJ,
les Compagnons Bâtisseurs et Vivre La Rue
du 11 au 27 juin 2012
Un
jour les photos !
-
Novembre/Décembre 2012-
Sous
l'impulsion de l'association, "Brest Métropôle Océane"
entreprend 3 gros chantiers :
-
Octobre-Novembre 2012 : Chantier toitures légères translucides
sur les bâtisses 3, 5, 9, 11 et réfection de la toiture
légère existente du 7 rue St Malo construite lors d'un
chantier bénévole en 2008
-
Novembre-Décembre 2012 : Chantier de réfection des toitures
en zinc du siège de l'association VIVRE LA RUE du 17 rue St Malo
et de la "maison bleue" 15 rue St Malo.
-
Novembre-Décembre 2012 et janvier 2013: Chantier intégral
et de "mise aux normes" au COIN D'LA RUE"
...
Rue
Saint Malo
Photos Karine Guillon 2012
Rue
Saint Malo-ambiance urbaine
Photos Yannig Trebaol 2014
Pontaniou
et La Madeleine
Crédit Photo Mathieu Le Gall-mars 2015
Rue
Saint Malo -
Crédit Photo Mathieu Le Gall-mars 2015
"Au
Coin d'la Rue" Rue Saint Malo
Crédit Photo Mathieu Le Gall-mars 2015
Au coin d'la rue - Rue St Malo - Photo Karine Guillon - 2017
Rue St Malo - Photo Karine Guillon - 2017
Un grand merci aux photographes
pour leurs contributions spontanées !
...
... ...
Annexes
...
La
RUE SAINT MALO en 2008
ainsi que le dossier "pavé" de préservation
des ouvrages et mise en sécurité d'ARCHI-BIO
partenaire de VIVRE LA RUE sur la page accueil Travaux
du site VIVRE LA RUE
...
Et
la page présentation
du site vivrelarue.net
qui raconte l'arrivée de l'association VIVRE LA RUE
dans la rue Saint Malo en novembre 1990 pour s'opposer à sa
démolition programmée
et la faire revivre après 30 années d'évacuation
progressive des habitants des lieux.
Rue
St Malo sur l'encyclopédie libre participative Wikipedia,
ici.
... page en travaux ...
Nous
contacter ? et/ou envoyer vos témoignages, photos, pour partager
cette mémoire populaire ...etc... LA MALOÏNE
- 17 rue Saint Malo - 29200 Brest Recouvrance - Tel 02.98.05.04.40 Boîte à courriel : lamaloine@vivrelarue.net