AVEC LES FEMMES POLONAISES
CONTRE L'INTERDICTION DE L'AVORTEMENT
 
 

Jeudi 21 juin 2007
à partir de 18h Rue Saint Malo

VIVRE LA RUE, RIEN SANS ELLES,
LE MOUVEMENT FRANçAIS POUR LE PLANNING FAMILIAL
vous invite à rencontrer ALICJA TYSIAC et NINA SANKARI
à l'occasion de leur séjour dans le Finistère

Film documentaire "Avortement:une bataille inachevée" ,
débat, pique-nique et musique

Que chacun et chacune vienne
avec une boîte de NORLEVO, contraception d'urgence

 

 
 

Droits de l'homme:
La Pologne condamnée pour refus d'avortement thérapeutique
[Fenêtre sur l'Europe]

La Cour européenne des droits de l'homme a condamné, le 20 mars, la Pologne pour avoir refusé un avortement thérapeutique à une femme qui est devenue quasiment aveugle après son accouchement.

En novembre 2000, Alicja Tysiac avait demandé à bénéficier d'une IVG "de craindre que sa grossesse et son accouchement ne conduisent à une nouvelle aggravation" de sa myopie. Ce qui a été effectivement le cas, la plaignante étant devenue quasiment aveugle et invalide par la suite.

La Cour de Strasbourg a jugé que la demande d'Alicja Tysiac, dont les craintes étaient justifiées compte-tenu de de ses antécédents médicaux, était fondée. Elle a aussi reconnu que le risque pour les médecins polonais d'être condamnés à 3 ans de prison s'ils autorisent un avortement pouvait avoir un effet dissuasif sur leur diagnostic. L'IVG est en effet strictement limitée par la loi polonaise qui ne l'autorise qu'en cas de viol, d'inceste, de danger pour la vie de la mère ou de malformation irréversible du foetus.

Les autorités polonaises se cantonnées à faire savoir que l'arrêt de Strasbourg sera scrupuleusement analysé et ont fait appel du jugement. Alicja n'a donc toujours pas perçu les indemnités que doit lui verser l'état Polonais par jugement de la cour européenne

Ce verdict tombe au moment, où la semaine suivante, un projet d'amendement à la Constitution, très discuté et présenté par l'extrême droite ultracatholique de la Ligue des familles polonaises LPR, membre de la coalition au pouvoir, est présenté en deuxième lecture à la Diète polonaise prévoyant d'inscrire dans l'article 30 ou 38, la protection de la vie "dès la conception".

 
 

Varsovie veut proscrire tout avortement
ARIELLE THEDREL. Publié le 27 octobre 2006

Le Parlement étudie un projet pour rendre l'IVG anticonstitutionnelle.

LA «RÉVOLUTION MORALE» promise par les frères Kaczynski est en marche. Les députés polonais planchent, depuis hier, sur un projet d'amendement qui permettra d'interdire totalement l'avortement en Pologne. Illégal depuis 1989, l'IVG n'est actuellement autorisée qu'en cas de viol, d'inceste, de danger pour la vie de la mère ou de malformation irréversible du foetus. Si cet amendement est adopté, la législation polonaise deviendra la plus restrictive d'Europe.

Le projet a été déposé par la Ligue des familles polonaises, un petit parti d'extrême droite membre de la coalition gouvernementale. La Ligue propose d'inscrire dans la Constitution un article stipulant que l'État polonais « assure à toute personne la protection légale de sa vie, dès sa conception ». Porte-voix du courant intégriste de l'Église catholique, la Ligue est depuis toujours hostile à la contraception, à l'avortement - un crime en toutes circonstances - et à l'homosexualité, une « maladie » délibérément confondue avec la pédophilie. Selon la Ligue, « toute société démocratique normale devrait assurer la protection à ses membres les plus petits au lieu d'admettre la situation où les plus jeunes sont cruellement mais légalement assassinés ».

Calcul politique
En panne de majorité au Parlement depuis leur accession au pouvoir, les Kaczynski semblent condamnés à multiplier les concessions à leurs deux alliés extrémistes, les ultracatholiques de la Ligue et les populistes de Samoobrona. En bisbille avec le chef de file des populistes, Andrzej Lepper, limogé il y a un mois et réintégré la semaine dernière dans ses fonctions de ministre de l'Agriculture, le chef du gouvernement, Jaroslaw Kaczynski, aurait ainsi accepté d'introduire l'an prochain une indemnité chômage illimitée et presque égale au salaire minimum brut. Selon des experts financiers, cette mesure pourrait représenter jusqu'à 10 % des recettes actuelles de l'État !


À environ quinze jours d'élections locales qui constitueront le premier grand test pour les forces politiques en présence depuis les législatives de septembre 2005, le projet visant à renforcer la loi sur l'avortement relève, lui, d'un calcul politique : capter l'électorat de l'extrême droite avec l'espoir de transformer à plus ou moins long terme le PIS en un grand mouvement chrétien-national. La Ligue dispose de 34 sièges au Parlement, mais 155 députés, issus pour la plupart du parti Droit et Justice (PIS) des frères Kaczynski, ont d'ores et déjà approuvé publiquement ce projet. Le vote devrait avoir lieu au plus tôt dans deux mois. Rien ne dit cependant qu'il sera adopté, tant il va à l'encontre des aspirations libérales d'une majorité de l'opinion publique polonaise. La loi interdisant l'IVG n'a abouti jusqu'ici qu'à développer un large mouvement anticlérical et la pratique d'avortements clandestins (entre 80 000 et 200 000 chaque année). Loin de se révéler payant, le pari de la radicalisation a toutes les chances de relancer « la guerre de l'avortement ». Le président Lech Kaczynski semble en être conscient. Il s'est prudemment prononcé hier pour le « statu quo ».

cet article sur le net

 
 


Le drame d'Alicja Tysiac n'en finit pas !

Varsovie, le 18 juin 2007

La cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg a rendu le 20 mars dernier un arrêt condamnant l'Etat polonais sur plainte d'Alicja Tysiac pour violation des droits définis dans la convention européenne des droits de l'Homme et des libertés fondamentales. Ce verdict, largement commenté par la presse internationale, accordait à Alicja un dédommagement à lui versé par l'Etat polonais pou le refus de celui-ci de consentir à Alicja l'avortement thérapeutique légal auquel elle pouvait prétendre pour la mise en danger de sa santé par une troizième grossesse (et un 3ème accouchement par césarienne).

En effet, et comme il était prévisible la vue d'Alicja, déjà gravement réduite après ces 2 précédentes grossesses, c'est encore déteriorée après son dernier accouchement et la jeune polonaise est actuellement menacée de cecité totale avec l'apparition d'une ophtalmie purulente.

Le dédommagement accordé par la cour européenne n'est pas considérable mais aurait permis tout au moins de pourvoir aux besoins urgents d'Alicja et de ses enfants, notamment de payer les arrièrès (15.000 Zlotys soit près de 4.000 Euros) du loyer de son petit logement (29m2). Des loyers impayés du fait que les huissiers ont saisi une partie de sa modeste pension d'invalidité, ne lui laissant pour vivre avec ses 3 enfants qu'environ 720 Zlotys (soit moins de 200 Euros).

Or actuellement, Messieurs Marek Jurek et Roman Giertych, ainsi que d'autres catholiques dans leur miséricorde infinie, font tout pour retarder le versement du dédommagement accordé par la cour européenne, manoeuvre visant à accabler encore davantage cette famille, la mettre en situation d'expulsion de son logement et séparer mère et enfants en confiant ceux-ci aux services sociaux. De plus, quitte à ruiner définitivement la réputation de la Pologne, ces officiels réclament la révision du procès de Strasbourg.

Nous tenons à saluer le courage d'Alicja qui se bat depuis presque 7 ans pour qu'on lui rende raison. Elles est une des nombreuses polonaises auxquelles on refuse l'application dans le cadre de la loi anti-avortement pourtant incroyablement restrictive. Mais elle est une des rares femmes qui ont eu la force, pendant de longues années, de traverser le parcours tourmenté de procès devant les tribunaux polonais partiaux et injustes. La fédération polonaise de Planning Familial, et sa présidente Wanda Nowicka, l'ont aidée pendant ces temps difficiles.

Nous sollicitons votre appui financier (ne fut-ce qu'une somme modique)*** pour aider Alicja et lui permettre de poursuivre son combat, lequel est celui de toutes les femmes soucieuses de justice et d'égalité.

Teresa Jakubowska, porte-parole du parti RACJA
Association Pro-Choice "Same o sobie"
Initiative Féministe Européenne (IFE/EFI)

*** Pour un virement bancaire (en Euros)
Bank Handlowy SA w Warszawie, ULSenatorska 16, 00-923 WARSZAWA (Pologne)
Swift code : CITI PLPX
Alicja Tysiac, n° 42 1030 0019 0109 7848 1534 0645

***Pour un chèque que nous remettrons à Alicja Tysiac(inscrire son nom au dos du chèque)
IFE, 20 rue Soufflot, 750005 Paris

Merci de votre solidarité !

+http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2007/06/25/1665-pologne-le-calvaire-dalicja-tysiac

 
 
 
 

10 Janvier 2008 : Infos à transmettre !

Chers Ami/es !!!!

Au secours !!!

Le Parlement de la Lituanie est en train de voter l’interdiction de l’avortement !!!!
Et ce à l’initiative des députés de la minorité polonaise !!!
Les droits des femmes reculent encore en Europe !!!
J’ai eu l’information par la liste de diffusion ABORCJA en Polonais !!!
L’info se trouve aussi dans la presse polonaise www.wirtualnapolska.pl et le réseau féministe http://www.neww.org.pl


 
 
 
 
COMMUNIQUE DE PRESSE Pour diffusion immédiate 17/04/2008

Conseil de l’Europe :
Le droit à un avortement sûr et légal enfin reconnu en Europe

Mercredi 16 avril, des parlementaires venant de 47 pays européens ont adopté un rapport sur l’avortement sûr et légal en Europe par 102 voix contre 69 et 14 abstentions.

Ce rapport invite les 47 Etats membres du Conseil de l’Europe à adopter des mesures visant à :
dépénaliser l’avortement dans les pays si cela n’a pas encore été fait,
garantir l’accès effectif à ce droit pour toutes les femmes,
respecter l’autonomie du choix des femmes,
offrir les conditions d’un choix libre et éclairé.

Il appelle également les Etats à assurer l’accès des femmes et des hommes à une contraception adaptée, choisie par eux et à un coût raisonnable ainsi qu’une éducation des jeunes à la sexualité et aux relations entre partenaires.

Le MFPF se félicite de l’adoption de ce rapport. Pour la première fois une institution européenne adopte un texte qui appelle explicitement à la dépénalisation de l’avortement au nom des droits des femmes.
C’est une grande victoire pour toutes les femmes d’Europe, et en particulier pour celles qui se battent en Irlande, en Pologne, à Malte ou ailleurs pour la reconnaissance de ce droit fondamental.

Dans un contexte où les clivages politiques, les a priori idéologiques bloquent toutes avancées en matière de droits et de santé sexuelle et reproductive dans l’Union européenne, nous constatons, avec l’adoption de ce rapport par l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, qu’il est possible de dépasser ces clivages tout en déplorant la faible mobilisation des parlementaires français à ce vote.

Malgré le caractère non obligataire pour les Etats membres, ce rapport deviendra sans conteste une référence incontournable pour toutes celles et ceux qui se battent pour garantir le droit à l’avortement et en améliorer l’accès à toutes les femmes sans distinction d’origine ni de revenu.

Mouvement Français pour le Planning Familial